Le monde des embrayages – 6e partie

Par Michel Garneau Publié le

Notre traitement des embrayages se poursuit dans ce numéro, soit avec un survol d’une technologie d’embrayages aujourd’hui plutôt répandue dans l’univers des motos hors route, ainsi que sur un nombre croissant de motos routières.  On parle ici des embrayages dits automatiques.  Allons donc voir de quoi il s’agit.

Des besoins particuliers

Sans grande surprise, les innovations ou inventions répondent généralement à un ou des besoins, et tel est justement le cas avec les embrayages automatiques. Dans le contexte de randonnées ou de compétitions hors route, particulièrement en milieux restreints, le balancement de l’erre d’aller et de la gestion des gaz s’avère parfois un équilibre délicat et difficile à maintenir. Il n’est pas hors du commun à de tels moments pour le pilote d’éteindre le moteur involontairement, les révolutions-moteur chutant à un tel point que le moteur perd son élan.

Du côté routier, la fatigue peut s’installer pour certains pilotes le temps venu de circuler en ville, par exemple, où les nombreux feux de circulation ou arrêts peuvent exiger d’actionner le levier d’embrayage de façon intensive à chaque arrêt et redémarrage. Certains cherchent un répit à ce fardeau, d’où l’utilisation d’embrayages automatiques. Dans les deux cas, le design desdits embrayages fait en sorte que le transfert de puissance du moteur à la roue arrière est interrompu une fois que la vitesse du moteur baisse en deça d’un certain seuil (généralement un peu au-dessus de la vitesse de ralenti).  L’inverse est aussi vrai et l’embrayage automatique agit pour raccorder le moteur et la transmission une fois que le moteur excède une certaine vitesse. Adieu au calage de moteur et au besoin de gérer le levier d’embrayage continuellement.

Le fabricant Husqvarna a récemment annoncé qu’il offrira un kit d’embrayage automatique (par Rekluse) dans son catalogue d’accessoires pour sa nouvelle VITPILEN 401.

D’où cette magie?    

Alors, nous connaissons le produit final de l’embrayage automatique, mais comment réussit-il le coup? Dans les faits, son fonctionnement repose sur un disque à conception unique fabriqué de deux disques mobiles réunis ensemble. Plus précisément, il s’agit de deux disques métalliques montés ensemble côte à côte avec des cales (biseautées) mobiles prises en sandwich entre les deux. Les deux disques, dotés d’un matériel fibreux sur chaque face extérieure, agissent à titre de disque de friction dans l’embrayage. Lorsque la vitesse de rotation augmente, l’effet centrifuge force les cales à se déplacer vers l’extérieur, ce qui a pour effet de séparer les deux disques, appliquant ainsi de la pression sur l’ensemble des disques pour créer un lien positif et permettre le transfert de puissance du moteur à la boîte de vitesses. Lorsque la vitesse du moteur diminue, l’effet inverse se produit, soit la cale retourne à sa position initiale, retirant la pression appliquée aux disques et découplant le vilebrequin de la roue arrière.

*Description photo principale : L’embrayage automatique Rekluse est rendu extrêmement populaire chez les coureurs en compétition de moto hors route, entre autres. Un fait intéressant est que la vitesse-moteur à laquelle les disques se séparent et se réunissent est réglable en choisissant simplement parmi différents ressorts offerts par le fabricant. 

Cliquez ici pour lire les parties précédentes sur le monde des embrayages.

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