Ces routes qui nous font vibrer!

PAR Zabel Bourbeau Posted on

Il existe sur le net des dizaines voire des centaines de listes de routes à découvrir à moto sur le continent nord-américain. Certes, certains parcours demeurent des incontournables, de grands classiques, mais il s’agit selon moi d’un choix très personnel. Je dis souvent qu’une route nous apporte son lot d’émotions grâce à plusieurs éléments d’ordre physique et émotif. Par exemple, le tracé, le relief, la température, la beauté et le panorama demeurent indéniables, mais également notre état d’âme, l’ambiance, le vertige, les odeurs, la compagnie, les anecdotes, etc. C’est un peu comme une recette qui englobe son lot d’ingrédients. Découvrir des routes à moto apparait souvent comme l’occasion d’une rencontre avec soi-même. Je vous en présente quatre ayant marqué différentes périodes de ma vie de motocycliste.

Ma première route vertigineuse : la Mount Washington Auto Road (New Hampshire)

À cette époque j’avais un Yamaha VStar 1100 Custom. Mon copain et moi décidons alors d’entreprendre une petite escapade de quelques jours chez nos voisins du Sud. Le but ultime : se rendre sur la péninsule de Cape Cod jusqu’à Provincetown, au Massachusetts. En prélude, on traversait le beau New Hampshire et son mont Washington! Oh là là! Heureusement que ma naïveté de débutante me permit de faire l’ascension de cette montagne sans trop anticiper ce qui m’attendait (même si à chaque kilomètre de la fin je me disais : mais qu’est-ce que je fais là?). Des virages en épingles vertigineuses, de la gravelle : Maman, JE VAIS MOURIR! Ça m’aura finalement pris une bonne dose de courage pour me rendre au sommet! À mon grand bonheur, une belle récompense m’attendait : j’avais soudainement accès au ciel et au panorama extraordinaire environnant! Quelle route! Un beau défi pour la débutante que j’étais. J’aime beaucoup retourner au mont Washington de temps en temps, lorsque Dame Nature le permet!

La première route qui m’a fait pleurer de joie : la Chief Joseph Highway (296) (Wyoming)

Lors d’un de mes premiers voyages à moto dans l’Ouest américain, alors que j’avais traversé le continent sur ma monture, je fus subjuguée par tant de beauté. Évidemment, nous avons vu et traversé des kilomètres de plaines, de champs de maïs et de tournesols pour s’y rendre, mais arrivés au Dakota du Sud, le relief change peu à peu. Bénéficiant de quelques journées libres avant le Rallye de Sturgis, nous en profitons pour aller explorer le Wyoming : Yellowstone, les geysers, les bisons, puis nous dormons finalement à Cody. Le lendemain matin : direction Montana. Pour s’y rendre, nous empruntons la Chief Joseph HWY (la route empruntée par le chef Joseph alors qu’il conduisait les Indiens Nez-Percés du parc national de Yellowstone au Montana en 1877. Ils tentaient ainsi de fuir la cavalerie américaine et de s’enfuir au Canada.)  Après seulement quelques kilomètres, je me sens envahie par une chaleur d’émotions et me mets à pleurer! Je n’avais aucun contrôle sur ces larmes de joie! J’ai dû m’arrêter car je n’y voyais plus rien! Et mon copain de me demander : « Mais qu’est-ce que t’as? » Je lui ai simplement répondu : c’est trop beau!…

La première route qui m’a permis d’être actrice dans la nature : la Mount Carmel Highway (9) (Utah)

Les grands parcs nationaux américains nous donnent souvent accès à des panoramas géologiques imposants et spectaculaires. Nous n’avons qu’à penser au Bryce Canyon et au Grand Canyon. Le Zion National Park a ceci d’unique : on roule DANS le décor. Nous ne sommes pas qu’observateurs, nous devenons acteurs d’un spectacle fabuleux. Quels reliefs impressionnants! Du plaisir pur, des virages surprenants, un tunnel dans la montagne, des WAOUHH continuels, bref : mon parc coup de coeur!

Le summum de la liberté et de la solitude : la Nadeau Trail (190) (California) 

En 2014, j’ai entrepris un voyage à moto en solo : le tour de la Californie. Alors que j’arrive par l’ouest du Death Valley National Park, immédiatement après le passage montagneux de Panamint Springs, une ligne droite m’attend :  il m’arrive alors quelque chose de spécial. J’avais beau « tordre » la poignée à travers les mirages, j’avais l’impression de faire du surplace, de ne pas avancer… Feeling unique de grande solitude, de liberté et de bien-être. Malgré la chaleur insoutenable (me brulant l’intérieur des narines), cela demeure une expérience inoubliable.

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