Le bon choix

Par Éric MénardPublié le

Dans mon métier de journaliste moto, j’ai la chance de rouler sur cet engin avec plein de gens complètement différents. C’est vraiment un bonheur de découvrir de nouvelles motos, mais c’est aussi très intéressant de rouler avec différents groupes.

Chacun des riders avec qui je fais un bout de chemin est amoureux de sa moto et est persuadé qu’il s’agit de la meilleure au monde. Je n’ai pas besoin de me montrer d’accord et de toute façon, la meilleure moto pour moi se trouvera peut-être inappropriée pour quelqu’un d’autre. L’important, c’est surtout qu’elle soit adaptée à nos besoins réels.

On me demande souvent quelle est la meilleure moto. Je réponds d’abord en blague que ça en prend cinq pour se sentir heureux. Évidemment, ça demeure impossible pour la plupart d’entre nous. J’ai bien sûr mes préférences pour certaines motos, mais elles changent presque aux deux ou trois ans selon les nouveautés offertes sur le marché. Ce que je conseille surtout, c’est de bien réfléchir à ce qu’on va réellement faire avec notre moto. C’est bien beau d’avoir l’air d’un pilote de moto GP, mais si tous nos amis roulent en custom, on va peut-être trouver le temps long. Même chose si on est débutant. Pas besoin d’avoir la machine la plus rapide sur le marché quand on n’est pas encore habitué à prendre une courbe.

On rêve d’avoir la belle moto sportive ou bien la belle moto custom que l’on désire depuis qu’on est tout jeune. Ou bien encore la grande aventurière qui sera la promesse d’une aventure en liberté jusqu’à la Terre de feu. Dans tous ces cas on peut trouver de très bonnes motos qui répondront à notre pseudo besoin. Mais selon notre niveau d’expérience et notre gabarit, elles peuvent toutes s’avérer aussi de fort mauvais choix.

Malheureusement, chaque été on voit aux nouvelles des gens qui se sont plantés parce qu’il allaient trop vite ou avaient perdu le contrôle de leur moto. On a beau souvent blâmer les automobilistes, il reste qu’il y en a pas mal d’entre nous qui se plantent parce qu’ils font des erreurs de pilotage, roulent trop vite tout court ou trop vite pour leurs compétences. D’autres sont distraits au guidon ou roulent des motos en mauvais état. Ce sont toutes des erreurs la plupart du temps moins couteuses en voiture qu’en moto, mais on l’oublie souvent.

C’est parfois aussi combiné à des erreurs quant au choix de leur moto. Il faut choisir sa moto d’abord en fonction de notre niveau d’expérience sans écouter notre égo. C’est le pire conseiller qui soit pour le choix d’un engin. Je sais bien qu’acheter une moto est, la plupart du temps, un coup de cœur. Mais même si le cœur a ses raisons, il faut aussi écouter notre cerveau afin de choisir un véhicule qui répondra à nos VRAIS besoins. Pas à ceux de nos chums ou de notre égo.

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3 thoughts on “Le bon choix

  1. Salut. Quelqu’un de chez vous sait’il pourquoi Bertrand Gahel n’a rien publier depuis 2016 ( Le Guide de la Moto) ?

  2. Bonjour,

    Effectivement, faire le choix d’une moto à notre convenance n’est pas nécessairement simple.

    J’ai opté pour une Kawasaki Vulcan 900 LT qui me convient bien pour à la fois circuler en ville à petite vitesse et beaucoup de ralentis ou d’arrêts et pour la grande route et les sorties sur plusieurs jours.

    Mais quand je fais des sorties sur la grande route ou sur plusieurs jours, je me dis que probablement qu’une moto de style tourisme serait plus agréable avec des valises de grande contenance pour y mettre toutes ses affaires et accessoires.

    Si ce n’était des coûts élevés associés à la possession de motos (et c’est bien dommage), parfois on aurait le gout d’avoir une moto pour la ville et une moto pour la grande route.

    Mais bon au moins il existe des motos qui permettent ce double usage quitte à ajouter des accessoires selon le besoin.

  3. Bonjour,
    Je suis une ‘’petite madame’’ sans jeu de mots puisque je mesure 5’1’’, qui a débuté sa carrière de motocycliste à 40 ans en 2013. Ma première année de résume en un mot : insécurité. Suite à ma première saison, j’ai voulu faire un cours de perfectionnement et vaincre ma peur des courbes et apprivoiser l’inclinaison de ma moto en courbes. Alors pendant l’hiver, j’ai fait des recherches sur internet et elles m’ont amenées sur le site de la FMQ où j’ai trouvé des infos sur les cours de moto-pro et aussi sur les associations fédérées. Cela m’a permis de découvrir qu’il existait une association dans ma ville à laquelle j’ai adhérée et j’y ai fait mon premier moto-pro. J’ai, en fait, suivi 5 moto-pro sur 6 ans par la suite. Et j’affirme que je ne conduirais pas la moto que je possède sans cela. Je roule un Honda F6B 2016 depuis 3 ans, après avoir commencé avec un HD 883 suivi d’un HD Fat Boy Lo.
    Je ne souhaite pas faire ici la promotion des cours moto-pro même s’ils m’ont été très bénéfiques. Je veux apporter le point que quand on est de petite taille comme moi, le choix est bien mince et on ne choisit pas selon notre cœur mais bien selon ce que l’on peut. Je vais au salon de la moto chaque année, par intérêt et pour le plaisir, mais aussi pour me tenir au courant de ce qui se fait puisque je vois venir le jour où j’aurai à nouveau à changer de moto. La nouvelle Goldwing est plus haute. Les vendeurs me disent toujours, ‘’à peine un pouce, mais la selle est plus étroite’’ ! Quand même, puisque le centre de gravité est aussi légèrement plus haut, pour moi ces petites différences en sont de grosses. Quand j’ai acheté mon F6B, mes critères étaient que je voulais du confort, de la protection aux intempéries et de la logeabilité. Nous roulons, mon conjoint et moi, environ 16 000km par saison, en travaillant plein temps et en ayant encore notre ado sous notre toit. Un jour, nous aurons encore plus de liberté de partir, plus loin et plus longtemps, ce qui justifie mes critères. Je n’étais pas attaché à aucune marque et chez HD, si les modèles abaissés me permettaient de toucher le sol suffisamment bien pour reculer au besoin avec la moto, c’est souvent les pédales avancées qui nuisaient à mon confort en plus qu’abaisser la suspension modifie la conduite et le confort. J’avais regardé les Indians, les BMW (tellement haute, sauf peut-être la F800GT),Yamaha FJR et V Star Deluxe ainsi que la Kawasaki Concours et Vaquero. Les aventurières, on oublie à 5’1’’! Je vous laisse aussi imaginer la crédibilité qu’on m’accorde quand j’arrive chez un concessionnaire en me montrant intéressé à un modèle touring!!! Étant une fidèle du salon de la moto, je parle pour moi dans ma condition de petite madame, mais quand je regardais la belle FLHX abaissée blanche il y a deux ans, j’ai aussi vu un petit monsieur pas plus grand que moi, mais morphologiquement différent (plus court sur pattes) qui avait, lui, de la difficulté à la relevé. Je l’imaginais avec sa conjointe de poids moyen assise à l’arrière comme c’est souvent le cas, et ouf! Mais voilà, la réalité du monde de la moto qui n’est pas adapté aux petites personnes qui aiment rouler beaucoup et longtemps et qui souhaite de ce fait, avoir des motos logeables et confortables à rouler.
    Je vous mets donc au défi, Moto Journal, d’écrire un article destiné aux gens comme moi, petite personne, passionnée de moto qui souhaite du confort pour rouler. Je vous lirai d’une couverture à l’autre avec beaucoup d’attention, comme je le fais toujours! 😉

    Fièrement motocycliste et passionnée

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