Archives – Drogues et médicaments : incompatibles avec la conduite d’une moto

Par Société de l’assurance automobile du Québec Publié le

*Archives – Cet article est tiré du Vol. 50 No. 8 de Moto Journal.

La conduite avec les facultés affaiblies par la drogue ou les médicaments est de plus en plus préoccupante. Toutes les drogues produisent des effets incompatibles avec la conduite d’un véhicule. Il en est de même pour certains médicaments.

Cannabis : légal, mais interdit au volant

Le cannabis est légal, mais la conduite après en avoir consommé demeure interdite.

Des effets réels sur la conduite

Le cannabis produit des effets sur le cerveau qui nuisent à la conduite. Il entraîne une baisse de la vigilance, de la concentration et des réflexes, une mauvaise coordination et un allongement du temps de réaction, en plus d’affecter le jugement. On estime que conduire sous l’effet du cannabis double le risque d’être impliqué dans un accident de la route.

Exemples d’effets du cannabis sur la conduite :

  • Ne pas remarquer les panneaux de signalisation;
  • Faire une sortie de route;
  • Avoir de la difficulté à conserver sa trajectoire;
  • Effectuer des dépassements non sécuritaires;
  • Freiner tardivement;
  • Avoir de la difficulté à réagir en situation d’urgence.

Pouvoirs des corps policiers et tests de dépistage

Si un policier soupçonne que vous avez consommé de la drogue, il peut vous soumettre à des épreuves de coordination des mouvements sur le bord de la route.

Épreuves de coordination des mouvements : sur le bord de la route

Voici les épreuves que vous pourriez devoir subir sur place :

  • Test du nystagmus horizontal : mouvement des yeux;
  • Test de la démarche : marcher et se retourner;
  • Test de l’équilibre : se tenir sur un pied.

L’échec à ces tests suffit pour justifier l’arrestation d’un conducteur et pour l’amener au poste afin de lui faire passer d’autres tests plus poussés.

Experts en reconnaissance de drogues : au poste de police

Une fois au poste, ce sont des policiers spécialisés qui vous feront passer une série de tests plus poussés pour déterminer si votre capacité de conduire est affaiblie.

Entre autres, ils examineront :

  • votre pouls, votre température corporelle et votre tension artérielle;
  • vos yeux, en portant attention à la taille des pupilles;
  • votre capacité d’attention divisée;
  • votre tonus musculaire (selon la drogue consommée, les muscles peuvent être plus rigides ou plus relâchés);
  • vos bras et votre cou, afin de vérifier la présence de marques d’injection.

Un prélèvement de salive, de sang ou d’urine pourra aussi être fait.

L’échec aux tests menés par l’expert en reconnaissance de drogues entraîne la suspension immédiate du permis de conduire pour 90 jours.

Drogues au volant : des sanctions sévères

En vertu du Code criminel vous pouvez être accusé pour capacité de conduite affaiblie ou pour avoir conduit avec un taux égal ou supérieur aux taux déterminés par règlement fédéral. Par exemple, le seuil de taux de cannabis (THC) est de 2 nanogrammes par millilitre de sang. Dans le cas de plusieurs autres catégories de drogues, tout niveau détectable constitue une infraction.

Si l’on vous déclare coupable, des sanctions criminelles et administratives peuvent s’appliquer :

  • casier judiciaire;
  • amende minimale de 1 000 $;
  • perte du permis pour au moins un an;
  • inscription obligatoire au Programme d’évaluation et de réduction du risque de conduite avec les capacités affaiblies;
  • peine d’emprisonnement.

Médicaments d’ordonnance et en vente libre : attention!

Certains médicaments prescrits par les professionnels de la santé ou en vente libre peuvent diminuer la capacité à conduire parce qu’ils peuvent notamment causer :

  • de la somnolence;
  • des étourdissements;
  • une vision floue;
  • une baisse de concentration;
  • des pertes de mémoire.

Ces médicaments peuvent être des tranquillisants, des antidépresseurs, des somnifères, des antihistaminiques (contre les allergies), des décongestionnants (pour les sinus, la toux, etc.) ou des relaxants musculaires. Il peut aussi s’agir d’une multitude d’autres médicaments, comme ceux qui contiennent des opiacés ou d’autres substances utilisées, par exemple, pour calmer la douleur.

Presque toutes les classes de médicaments peuvent produire des effets secondaires qui influencent la capacité à conduire, ces effets étant variables d’une personne à l’autre. Ceux qui provoquent de la somnolence sont particulièrement néfastes pour la conduite.

Vous prenez des médicaments et vous devez conduire?

Consultez votre médecin ou votre pharmacien pour connaître les effets de ces médicaments sur la conduite d’un véhicule. Lisez attentivement les indications et surtout les contre-indications relativement à la conduite, que ces médicaments soient prescrits par le médecin ou en vente libre.

Attention aux mélanges!

Combiner des médicaments avec de l’alcool ou des drogues augmente considérablement le risque d’être impliqué dans un accident mortel. Les effets des différentes substances consommées peuvent s’additionner et même se multiplier.

Seul le temps élimine les effets de la drogue et des médicaments, alors planifiez vos déplacements!

Pour plus d’information : saaq.gouv.qc.ca/securite-routiere/comportements/drogues-medicaments

Source : Société de l’assurance automobile du Québec

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