Archives – Virée à Niagara Falls en 48 heures…

Par Zabel Bourbeau Publié le

*Archives – Cet article est tiré du Vol. 50 No. 7 de Moto Journal.

Je vous dis d’emblée que ce n’est pas “The Best”… : 1600 kilomètres en 48 heures, accompagnés de vent, de pluie et de dense circulation autour de Toronto… Il vaut mieux prendre le temps afin d’apprécier votre aventure au maximum et passer par de petites routes agréables. Mais, à travers un horaire somme toute assez chargé, j’ai réussi à inclure cette escapade “express” remplie de belles découvertes. Je ne vous cacherai donc pas que j’ai dû emprunter la 401 à l’aller et au retour afin d’aller explorer quelques contrées méconnues de la péninsule du Niagara. C’est donc un jeudi midi, avec la moto double-usage Harley-Davidson Pan America Special, que je suis partie de mon humble chaumière.

Je vous remets en situation : mercredi le 16 juin, les gouvernements du Québec et de l’Ontario ouvraient leurs frontières. En effet, après quelques mois de fermeture à cause de la COVID, il n’en fallait pas plus pour que mon cerveau soit magnétiquement attiré vers l’ouest. Après avoir récupéré la BÊTE, je suis donc partie dès le lendemain, chez nos voisins ontariens. Après avoir essayé la Pan Am quelques semaines auparavant, cela me permettra de tester son confort sur une longue route, où les kilomètres défileront à la vitesse de l’éclair…

Je vous épargne les premiers 650 kilomètres de route, mis à part un arrêt psychologique au premier “On Route” ontarien. Je m’y suis évidemment aussi arrêtée afin de ravitailler la moto et de prendre une pause. Puis direction Toronto. Nous sommes peu nombreux sur la route, j’y vois surtout des camions de marchandises diverses. La vitesse de croisière des divers véhicules est rapide, très rapide : bien au-dessus des limites permises! Rendue dans la périphérie de Toronto, un flot de circulation intense m’attend. Il fait chaud, ça roule en “cowboy” et je suis toujours craintive de me faire “rentrer dedans” lors d’arrêts dans le trafic d’autoroute. En effet, depuis qu’une amie (en voiture et complètement arrêtée sur la voie rapide à l’heure de pointe) s’est fait heurter à 100 km/h par quelqu’un qui textait au volant et que sa voiture est depuis une perte totale, je ne cesse de penser que si ça m’arrivait, je doute que je survivrais… MAIS, j’essaie d’éliminer cette pensée…

Je veux traverser la ville afin de me réveiller le vendredi matin et de pouvoir prendre le temps de redécouvrir la péninsule du Niagara. Je me rends donc au Super 8 de Grimsby pour la nuit. On annonce de la pluie le lendemain… beaucoup de pluie ! Chevauchant sa Victory Vision, un ami demeurant à Hamilton vient me rejoindre vendredi matin au Tim Hortons. Nous prenons un café à l’abri de la pluie, puis enfilons nos impers… (probablement ce que je déteste le plus au monde, rouler avec un imperméable, mais quand il faut, il faut !).

Chris étant un “local”, il connait bien les chemins moins fréquentés de la région. Il devient donc mon guide pour me faire découvrir des routes “back country”. Saviez-vous qu’à moins de quatre kilomètres de la rive nord de la péninsule, vous pouvez gravir un escarpement rocheux et vous rendre sur la crête ? Là-haut, la Ridge Rd vous attend avec une vue panoramique vous offrant un tout autre point de vue sur la région. Nous avons donc emprunté la Woolverton Rd afin d’y accéder. Je suis alors étonnée car je ne m’attendais pas à une montée aussi… abrupte ! Voilà pourquoi il est souvent bon d’avoir un(e) guide pour nous permettre d’accéder à des trésors cachés ! Merci Chris !

Évidemment il pleut et c’est plutôt brumeux. On se croise les doigts pour pouvoir profiter d’éclaircies en après-midi. Nous poursuivons donc ainsi sur la crête, puis redescendons par St. Catharines afin de traverser Niagara-on-the-Lake. Réputées pour ses vignobles et ses vergers de toutes sortes, la région explose d’odeurs florales à cette période-ci, et avec la pluie stimulant les effluves, c’est merveilleux. J’adore Niagara-on-the-Lake. Ici c’est chic, l’architecture et l’environnement resplendissent. À partir de là, nous empruntons alors la Niagara Parkway pour nous diriger vers Niagara Falls. Cette dernière est selon moi un “attrape-touriste”. Un passage en vaut la peine si vous n’y êtes jamais allé, mais soyez préparés à… payer ! Rien n’est gratuit ici, et tout est beaucoup plus cher. Avant même de réserver un hôtel, demandez s’il y a des frais ajoutés. Ce n’est pas vraiment une taxe mais bien des frais imposés par les hôtels, restaurants, etc. Informez-vous si le stationnement est inclus ! Il m’est arrivé de réserver au Super 8 et qu’on me demande 10$ pour stationner ma voiture à même le stationnement de l’hôtel ! En plus, le déjeuner n’était pas inclus, alors qu’on le sait, dans les SUPER 8 il l’est habituellement.

Finalement, on s’arrête quelques minutes pour prendre une photo des chutes et on repart sur la Niagara Parkway, direction Port Dover. Je tiens absolument à aller voir les palmiers ! Oui oui ! de vrais palmiers au bord du lac Érié ! Nous nous arrêtons à Fort Erie pour un fish n’chip et de l’essence, puis la pluie cesse miraculeusement : on enlève nos impers ! Des coins de ciel bleu apparaissent et nous poursuivons la route. Pour la suite, malheureusement il n’y a pas de route qui longe le bord du lac Érié. Quelques petits tronçons mais sans plus. Le temps file et mes palmiers m’obsèdent… C’est donc en empruntant la 3 que nous nous rendons à Port Dover. WOW !! On se croirait à Key West au bord de l’océan ! Nous sommes pourtant en Ontario au bord du lac Érié ! C’est au Beach House, sympathique resto-bar, que vous pourrez luncher et vous désaltérer sous les palmiers !

La journée avance, j’aimerais traverser Toronto afin d’éviter la circulation du lendemain, mais je ne crois pas cela possible. Je commence à être fatiguée car on a roulé avec beaucoup de vent et de pluie aujourd’hui. Chris me guide jusqu’à Hamilton. Après avoir fait nos au revoir, je poursuis seule en longeant le lac Ontario. Les rives de Burlington et d’Oakville sont très agréables à parcourir. De jolis parcs et de très belles maisons agrémentent le décor. Aucun service (stations d’essence, hébergement, restaurants, etc.) sur ce tronçon de route. La vitesse est réduite, c’est calme et paisible. Je me rends donc à Mississauga pour la nuit. En me réveillant très tôt le matin, j’ai pu aisément traverser Toronto !

Sur le chemin du retour, et étant donné que j’avais économisé du temps à Toronto, je me suis permise de bifurquer vers le Prince Edward County afin d’aller jeter un œil au parc provincial de Sandbanks. Je vous le conseille fortement. Sachez que si vous ne faites qu’emprunter les routes du parc, c’est gratuit ! Il s’agit de ne pas s’arrêter trop longtemps car vous aller devoir payer des frais de stationnement. Quel beau coin de pays ! Toute cette région mérite d’être visitée. Beaucoup de productions maraîchères, de vignobles, de jolies boutiques vous y attendent. Les routes sont magnifiques et les villages fort sympathiques ! J’ai adoré celui de Wellington : ça respirait le bonheur !  C’est en empruntant le vertigineux Quinte Skyway Bridge que je suis sortie de Prince Edward County.

C’est ainsi que j’ai terminé mon escapade rapide, retour à la casa en début d’après-midi le samedi…

La Harley-Davidson Pan America Special est une moto fort agréable à conduire sur les routes sinueuses. Sa maniabilité n’a rien à envier aux autres motos de sa catégorie. Très polyvalente, je l’aime beaucoup. Pour de longues journées d’autoroute par contre, son confort est limité. La position unique des jambes devient inconfortable. Pour le confort lors de longues escapades, rien ne vaut une moto de type custom ou touring.

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