Le monde des embrayages (2e partie)

Par Michel GarneauPublié le

Ayant présenté le rôle essentiel de l’embrayage dans le fonctionnement du groupe motopropulseur de nos motos et fait un survol de ses composantes principales dans le dernier numéro, nous allons maintenant jeter un regard sur deux variétés principales d’embrayage que l’on retrouve dans les motocyclettes modernes.

Dans l’huile ou pas

Un des paramètres selon lesquels il est possible de classifier les embrayages utilisés dans nos motos réside dans le fait que ceux-ci baignent dans l’huile ou pas. Dans le cas d’un embrayage qui ne baigne pas dans le lubrifiant, on dit que celui-ci est sec, alors que dans le cas inverse, on dit qu’il s’agit d’un embrayage de type humide. Dans le cas des embrayages humides, le bain d’huile en question peut soit être partagé avec celui du moteur (configuration à « bain commun ») ou être séparé, lubrifiant uniquement l’embrayage et la boîte de vitesses.

Les pour et les contre

Comme c’est pratiquement toujours le cas, les variétés d’embrayage énumérées précédemment possèdent à leur tour chacune des avantages et des désavantages. Débutant avec les embrayages humides, soit la configuration la plus commune dans les motos modernes, ceux-ci se montrent plus durables, fiables et robustes, en raison du refroidissement réalisé par l’huile dans laquelle ils baignent. De plus, ils sont plus silencieux et possèdent typiquement un engagement plus doux et prévisible. Du côté des désavantages, une telle configuration occasionne des pertes de puissance en raison de la trainée produite par la rotation de l’embrayage dans l’huile. De plus, le service s’avère plus compliqué. Et enfin, un embrayage humide contamine l’huile dans laquelle il baigne, chose particulièrement préoccupante dans le cas de l’utilisation d’un bain d’huile commun. Alors que le filtre à l’huile effectue son travail et enlève les contaminants (ou du moins une proportion très élevée de ces derniers), ce facteur est la raison principale incitant certains fabricants à adopter une architecture à bain séparé, celle-ci assurant que les impuretés ne circulent pas à l’intérieur du moteur (où elles peuvent endommager des composantes, dont les roulements et paliers lisses).

Les embrayages secs, qui ont une plus longue histoire dans le monde de la moto, sont plus simples et plus efficaces, notamment en raison de leur trainée minimale. Ils ne contaminent pas l’huile non plus, puisqu’ils n’entrent pas en contact avec celle-ci. Tout n’est pas parfait, toutefois, et ceux-ci sont plus bruyants et moins résistants, avec une plus grande tendance à surchauffer en utilisation dynamique. La durabilité s’avère également inférieure et ils ont tendance à être moins prévisibles en utilisation.

Le choix d’huile à moteur devient un élément critique dans le cas des motos à embrayage humide. En raison de la présence de composés de modification de friction dans leur composition, les huiles dites à « conservation de l’énergie » ou « conservation des ressources » (et arborant cette étiquette) sont à éviter, car elles peuvent causer un glissement de l’embrayage, et parfois même l’endommager.

Cliquez ici pour lire les autres parties sur le monde des embrayages.

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