Et la lumière fut! (partie 2)

Par Michel GarneauPublié le

Dans notre dernière chronique, nous avons commencé un traitement des systèmes d’éclairage, soit un système critique pour toute moto circulant sur la chaussée. Les éléments de base maintenant en place, nous pouvons maintenant nous tourner vers les méthodes de diffusion, ainsi que les sources utilisées pour générer l’énergie lumineuse sur nos motos modernes.

Quelle diffusion!
Quiconque a conduit une moto en conditions de faible visibilité sait très bien que la quantité et la couleur de la lumière ne sont pas les seuls éléments affectant l’efficacité du système d’éclairage. En effet, l’ampoule la plus puissante au monde, émettant la lumière la plus blanche possible, risque d’être pratiquement inutile si la lumière n’est pas bien dirigée. En d’autres mots, les caractéristiques de projection (soit le motif lumineux) sont tout aussi importantes, parlons même de plus, que le nombre de lumens ou encore la « température » Kelvin de la lumière.

Jusqu’à tout récemment, la réalisation d’un motif lumineux efficace exigeait l’utilisation d’un réflecteur, soit une paroi réfléchissante qui agit de sorte à rediriger et focaliser la lumière. Ledit réflecteur, situé à même le boîtier du phare, permet l’utilisation d’une petite ampoule, la lumière émise étant redirigée vers le devant du véhicule dans un motif utilisable par le conducteur. Toutefois, cette configuration n’est pas parfaite, car le boîtier, malgré les meilleurs efforts des ingénieurs, ne réussit pas à contrôler parfaitement la lumière, le produit secondaire étant de la lumière diffusée, chose qui représente une sorte de gaspillage, ou une utilisation sous-optimale si vous préférez, de la lumière produite pour le conducteur. De plus, comme nous le savons tous, cette lumière diffusée représente également un danger potentiel pour les conducteurs de véhicules circulant en sens inverse en raison du risque d’aveuglement qui peut se produire.

Comme c’est souvent le cas, certains ont choisi de voir la situation ci-dessus comme une opportunité plutôt qu’un problème, le résultat étant le développement des phares de type projecteurs. Depuis maintenant quelques années, nous avons témoigné l’apparition et l’utilisation de plus en plus répandue de ceux-ci, plus particulièrement dans le monde de l’automobile. À la différence d’un système à réflecteur, les phares de type projecteurs, comme le nom nous le laisse entendre, sont fabriqués de sorte à projeter la lumière. Alors que certains associent ladite nomenclature à l’éclairage par lampe à décharge à haute intensité (DHI, ou HID en anglais), la réalité est que le qualificatif projecteur fait référence non pas à la source de la lumière, mais plutôt à l’architecture du phare. Plus précisément, dans les phares de type projecteurs, l’ampoule est placée devant un réflecteur en forme elliptique (plutôt que parabolique), celui-ci réfléchissant la lumière vers un point unique devant l’ampoule. On place ensuite un obturateur (protubérant du bas du phare) directement devant, de sorte à éliminer les rayons qui pointent vers le haut (réduisant ainsi la lumière qui aveugle les autres conducteurs). La lumière passe ensuite par une lentille conçue pour concentrer les rayons dans une zone particulière, telle que dictée par l’application. Il s’agit, en effet, d’une utilisation optimisée de l’éclairage.

Les ampoules
Avant de chercher à mieux gérer un faisceau lumineux, il faut tout d’abord le produire, et pour cela l’ampoule demeure l’option retenue dans pratiquement toutes les motos modernes. Le monde des ampoules a beaucoup évolué depuis quelques années, les nouvelles technologies permettant à la fois de produire plus de lumière tout en utilisant moins d’énergie. Dans le marché actuel de motos, l’ampoule de type halogène domine, mais l’éclairage par diode électroluminescente (DEL) est actuellement en essor, chose que nous aborderons dans notre prochaine chronique.

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