Suzuki Katana, la grosse KAT

Par Neil GrahamPublié le

Futuriste pour son époque, la Suzuki Katana est maintenant un grand classique capable de tenter même un fidèle indéfectible de Kawasaki.

Lorsque Richard Biggs a déniché cette Suzuki Katana GS1100 1982 dans la grange d’un ami, elle avait été peinte en orange et bleu et était d’une laideur incroyable. Après l’avoir acquise pour 700 $ – en invoquant sa laideur –, Biggs l’a consciencieusement transformée en l’espace d’un seul hiver. Avant que vous déprimiez devant son efficacité (ce fut mon cas quand même, car il me faut plusieurs mois pour réparer un simple court-circuit), il faut dire que Briggs n’est pas un bricoleur ordinaire.

Équipé d’un atelier d’usinage complet dans son sous-sol, Biggs dispose de l’équipement et de l’expérience pour fabriquer à peu près n’importe quoi. Son habileté est telle qu’il a fabriqué des éléments pour Scott Miller, de Fast Company, qui a préparé les Yamaha de Steve Crevier lors de la dernière saison du championnat Superbike de Parts Canada.

Biggs a commencé par acquérir une deuxième Katana pour les pièces et fut agréablement surpris de découvrir, en démontant son moteur, une grosse cylindrée de 1 170 cm3 avec des pistons Wiseco et une culasse réusinée avec plaque d’embrayage renforcée, ce qui était une faiblesse de la version de série. Mais Biggs, méticuleux, n’était pas entièrement satisfait. Le vilebrequin avait été ressoudé pour le renforcer, mais il était légèrement désaligné, et Biggs a dû défaire les soudures et les reprendre dans son atelier. Les arbres à cames ont été mis à niveau avec des composantes d’une GS1150 1984 et les carburateurs sont des Mikuni 34 mm à coulisse plate.

Biggs désirait conserver le charme classique de la Katana, mais en même temps lui conférer une allure un peu plus moderne. Il employa les roues, la fourche et le bras oscillant d’une Kawasaki ZZ-R1100 2005 et renforça sensiblement le cadre dans la région sous la selle, près du point d’attache du bras oscillant. Il dénicha une paire de silencieux Hindle et en regarnit l’intérieur afin qu’ils respirent plus librement. Il en résulte une musique d’échappement bien présente et, n’eût été son respect envers ses voisins, Biggs aurait laissé la Katana se plaindre beaucoup plus bruyamment.

Scott Miller a gracieusement permis à Biggs d’attacher la Katana sur son dynamomètre, où elle a affiché une impressionnante puissance de 121 ch, mais ce qui a le plus impressionné Biggs, ce sont ses costauds régimes moyens. À 6 000 tr/min, elle développait 26 ch de plus que sa Kawasaki 1100 R 1984, ce qui a encouragé Biggs à rechercher un kit d’amélioration dans l’espoir que sa Kawasaki puisse égaler les performances de la Katana. 

Autant Biggs est charmé par la Katana, autant il est réaliste quant à ses performances. « Son cadre est aussi faible qu’un meuble de jardin et son empattement aussi long qu’un Winnebago, plaisante-t-il, mais elle est très agréable sur la route. Même Scott l’a appréciée quand il l’a essayée. » Biggs, loyal disciple de Kawasaki, est encore étonné d’avoir entrepris ce projet sur une Katana. « C’était assez bizarre : à l’époque de leur apparition sur le marché, dit-il, des Katana originales, on en voyait partout. Puis, soudain, la plupart avaient disparu. »

 

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