ARCHIVES – Vanderhall Venice : un rétro-classique moderne!

Par Texte : Caroline Giasson; photos : Patrick RochPublié le

N’est-il pas formidable de faire l’essai de véhicules dans des endroits hors du commun qui diffèrent de nos paysages canadiens? Bien que nous puissions nous compter chanceux (nous possédons également des environnements qui attirent la convoitise), qui n’a pas déjà rêvé d’être au beau milieu de l’océan Pacifique, sur l’une des îles d’Hawaii, ne serait-ce que pour profiter des brises chaudes de cette atmosphère paradisiaque?

De surcroît, pourquoi ne pas joindre l’utile à l’agréable en parcourant les rives d’un océan bordé de palmiers à perte de vue à bord d’un véhicule tout à fait spécial? Par conséquent, j’ai fait 12 heures d’avion afin d’atteindre ma destination, Maui, pour un rendez-vous avec le Vanderhall Venice.

Vanderhall Motor Works : un court historique de la compagnie

Depuis la création de l’entreprise, l’usine de Vanderhall a connu une évolution importante. Vanderhall Motor Works est née dans un petit coin d’une aire de service chez un concessionnaire automobile. Après deux ans de travail dans cet espace, Steve Hall a décidé qu’il était temps de se lancer en affaires. Il s’est réservé la moitié de la salle d’exposition du concessionnaire et a construit un mur au milieu pour établir un centre de design où il pourrait développer ses idées.

Fondé en 2010, le manufacturier Vanderhall Motor Works est un constructeur automobile américain basé à Provo, dans l’Utah. Il fabrique entre autres des véhicules à trois roues faits à la main, conçus pour la conduite sportive, le tourisme, les trajets quotidiens et la conduite en ville.

Notre modèle à l’essai : le Vanderhall Venice

Bien que ce manufacturier soit largement méconnu en sol canadien, cette ignorance pourrait changer, car selon des sources bien informées, des pourparlers pour sa venue sur notre territoire seraient très avancés. Au-delà de la curiosité qu’il a suscitée chez moi, ce fait m’a motivée à découvrir le Venice avant qu’il soit présent sur nos routes.

Au premier coup d’œil, le Vanderhall Venice est sans contredit un véhicule qui provoque questionnement et admiration. Il semble tout droit sorti d’un film de James Bond. Il a assurément des inspirations britanniques dans son design, et à vrai dire, ce n’est pas déplaisant du tout!

C’est un roadster à trois roues qui a des airs de missile et qui nous donne, avant même de connaître ce qui l’anime, un aperçu de ce qu’il peut offrir. Sa conception basse et profilée nous convainc d’entrée de jeu de ses capacités à filer à travers le vent. Sa partie arrière amincie est également le présage d’un grand aérodynamisme.

Un habitacle simpliste!

Ce petit véhicule n’a pas de portes et demande par conséquent, pour prendre place à son bord, une certaine forme de contorsion, un exercice qui provoquera des grimaces — surtout du côté conducteur. Les sièges sont positionnés très bas, à seulement quelques pouces du sol. Vous imaginez donc à quoi nous devons faire face bien avant d’actionner le démarreur.

L’espace intérieur est très exigu, et deux adultes de forte corpulence auront les épaules en contact. Cependant, il est possible d’ajuster les sièges et d’éventuellement les décaler l’un par rapport à l’autre pour remédier à cet inconvénient. Ceux-ci sont enveloppés de cuir d’une très grande qualité et ils auront tendance à bien vieillir avec le temps.

Le tableau de bord comporte tous les cadrans nécessaires, avec un léger contour chromé sur fond de cuir qui rappelle l’esthétique des voitures d’il y a 50 ou 60 ans. Les interrupteurs semblent avoir été achetés à la quincaillerie du coin et sont d’une simplicité un peu décevante. L’apparence n’a rien de moderne et est dépourvue de tout ce qui pourrait être qualifié de contemporain. Cependant, je dois avouer que l’habitacle respecte le design général rétro-classique préconisé par son concepteur.

Je me questionne sur l’absence d’une radio pour compléter ce véhicule. Néanmoins, il possède des haut-parleurs Bluetooth qui nous permettent d’écouter notre musique préférée. Le son est de bonne qualité et son niveau, d’un degré très appréciable.

Il y a un peu d’espace de rangement, mais préparez-vous à voyager léger. Une boîte à gants avec une porte verrouillable, encastrée dans le tableau de bord, offre la possibilité de ranger de petits objets, mais je n’y mettrais rien de valeur de peur que son contenu ne soit expulsé hors de l’engin pendant une conduite animée. Le déplacement des sièges vers l’avant crée de l’espace pour ranger quelques bagages à l’arrière, mais sans plus.

Son moteur

Pendant la conduite, le moteur, turbocompressé, sonne fort et clair, presque comme s’il avait été réglé pour augmenter le bruit satisfaisant des turbos. Lorsque je me déplaçais en ville, les changements de vitesse étaient un peu décalés, mais le moteur quatre cylindres de 1,5 litres et 194 chevaux avait le couple nécessaire pour contrecarrer cet inconvénient.

À vrai dire, j’adorais effectuer de petites pauses à chaque panneau d’arrêt qui se trouvait sur ma route pour enfoncer la pédale d’accélération une fois de plus et ainsi entendre la sonorité de ce turbo qui ne cachait pas sa présence. Le système d’échappement chromé, positionné de chaque côté du Vanderhall Venice, complétait ce tintamarre qui était une mélodie à mes oreilles et attirait l’attention des témoins sur mon passage.

Sa transmission est digne de mention!

Sur notre modèle à l’essai, nous avions le choix d’une transmission automatique à six rapports ou d’une transmission séquentielle. Cette dernière, actionnée par un sélecteur à la gauche du conducteur, nous permettait d’adopter une conduite hautement plus sportive et d’exploiter tout le potentiel offert par le bolide. C’est celle-ci que j’ai préférée, et de loin, car elle me rendait maître de mes accélérations et de mes reprises.

J’ai conduit d’autres véhicules à transmission séquentielle, mais aucun d’entre eux ne m’a fait sourire autant que le Vanderhall Venice. Une partie de cette satisfaction est attribuable au look old school du levier de vitesses, surmonté d’une boule chromée, mais le reste est dû à la rapidité des changements de rapport.

Une traction!

Le Venice est à traction, avec 75 % du poids reposant sur les roues motrices. Le concepteur affirme qu’en transmettant la puissance du moteur aux roues avant, la stabilité est augmentée et n’a pas besoin d’être contrôlée électroniquement. Une escapade sur les routes autour de Maui, riches en virages, a confirmé cette théorie : le Venice prenait les courbes avec précision. L’arrière n’a jamais dérapé, et je n’ai senti aucun sous-virage, même en entrant dans un tournant de façon très agressive.

Une suspension très rigide

J’avais une appréhension bien avant d’attaquer la route avec le Vanderhall Venice. Étant donné qu’il possède trois points d’appui, aurait-il tendance à avoir du roulis en virage? J’ai eu ma réponse rapidement, car la suspension est réglée de façon très ferme. Ceci élimine le tangage dans les courbes, mais occasionne un autre problème : nous ressentons les imperfections de la route. Comme mon terrain de jeu était constitué de routes pratiquement parfaites à l’exception de quelques endroits, je m’interroge sur le comportement du Vanderhall Venice sur des chaussées qui subissent quatre saisons et des écarts de températures (comme la nôtre). Je vous laisse juger!

En conclusion, le style du Venice est un équilibre entre classicisme et nouveauté qui attire l’attention de tous. C’est attrayant et amusant, idéal pour se balader en ville par une belle nuit ou profiter d’une promenade ensoleillée le long de la côte. Cependant, ce n’est vraiment pas une solution de remplacement à la voiture pour un usage quotidien. Si vous pouvez tout de même vous le permettre, vous serez très populaire auprès de vos amis!

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